Bouffée d’amour et de respect.
29 janvier 2002, six ans jour pour jour après que mon unique sœur soit décédée d’un cancer du sein, à mon tour on m’annonce que j’en suis atteinte. Coup de marteau en plein front… De cet entretien je ne retiens que deux mots : cancer et autre chirurgie dans trois semaines.
Il faut maintenant l’annoncer à mon conjoint, à mes proches, à mes collègues de travail et, surtout à mon père âgé de 90 ans qui se remet à peine du départ de son autre fille. Moi, il faut absolument que je survive, je ne peux pas leur faire ça, ils ont trop besoin de moi pour plein de petites choses.
Le choc des premiers jours étant passé, je me pose plein de questions : Si tout à coup ils s’étaient trompés? Pourquoi moi? Qu’ais-je fait? Vais-je mourir? Quand? Il fallait que je sois rassurée.
J’ai contacté Cancer-Aide Lanaudière dont je voyais la publicité dans le journal local. On m’a invitée à assister à leur rencontre du deuxième mercredi de février. J’y ai été reçue comme si j’y étais attendue, le tapis rouge en moins.
Une grosse bouffée d’amour, de respect et d’empathie se dégageait du groupe. J’y ai réalisé que les personnes les mieux placées pour nous comprendre et nous aider sont celles qui sont passées par là. Depuis, j’ai hâte d’assister aux réunions pour y rencontrer ma deuxième famille, celle que j’ai choisie. Depuis juin 2007, je m’implique personnellement en faisant partie du conseil d’administration de Cancer-Aide. C’est ma façon de donner au suivant.
Merci à la vie de m’avoir donné ce cancer, il m’a permis de m’arrêter et de penser enfin à moi et aussi, de faire de merveilleuses rencontres.