Garder espoir.
Comme plusieurs d’entre vous, j’ai été touchée personnellement par le cancer. Permettez-moi de vous partager cette tranche de ma vie. Le 22 novembre 2007, je me rends à l’hôpital, accompagnée de ma fille. Depuis quelques temps, je ressens une douleur sous l’omoplate droite qui irradie jusqu’au devant à la hauteur du foie, c’est presqu’insupportable. On me fait alors subir plusieurs tests: prises de sang, échographie et scanner. Peu de temps après, je reçois un appel de l’hôpital.
On désire me faire d’autres examens suite à ma visite à l’urgence. Je m’y rends donc accompagnée encore une fois de ma fille car mon mari travaillant de nuit est couché. La femme médecin qui nous reçoit, est très gentille. Elle m’annonce alors que je suis atteinte d’un cancer, plus précisément, un lymphome. Il s’agit d’un cancer des ganglions situés dans l’abdomen. Ma fille et moi tombons dans les bras l’une de l’autre, pleurant et sans voix. À la suite de cette annonce, mon mari, mes enfants et tous mes proches ont aussi leurs réactions et leurs émotions à vivre. Tout le monde est sous le choc.
Inutile de vous dire que je suis dans un état de panique. Je me demande si je vais pouvoir affronter cette épreuve. Est-ce que j’ai des chances de m’en sortir vivante? L’oncologue dit que oui et nous devons nous orienter vers la guérison. Et ça, ça veut dire traitements de chimiothérapie.
Ce jour-là, je comprends que je ne suis pas seule. Il y a mon mari. Celui-ci n’a jamais perdu espoir et a toujours été à mes côtés tout au long des traitements. Il y a aussi ma mère, cette femme courageuse, presqu’inébranlable.
De plus, il y a mes enfants chéris, ils sont et seront toujours ma plus belle réalisation. Il y a tous mes parents, mes amis(es) et Cancer-Aide Lanaudière. C’est mon fils, qui m’a recommandé de me joindre à cette association. Dans les moments d’incertitude, j’y ai trouvé écoute et compréhension puisque les personnes qui font partie de ce groupe ont toutes été touchées par le cancer. Ce sont maintenant mes amis(es).